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Un pétale par sourire : une réécriture instructive

Lorsque j’ai récupéré mes droits en août 2022 à la suite de la fermeture de la maison d’édition qui l’éditait, j’ai mis simplement ce roman de côté, en me disant qu’il avait fait son temps, et bon, si je devais le publier de nouveau, ce serait très difficile via une maison d’édition. Tout simplement parce que c’est assez compliqué de faire éditer un roman qui a déjà eu une vie… Toutefois, j’avais corrigé quelques éléments que les lecteurices m’avaient rapporté, dont un retour qui tient pour moi du sensitivity reading, de la part de Natsu – si un jour tu passes par ici, je te remercie.

Une réécriture aussi solide qu’un parcours éditorial

Un an plus tard, après plusieurs demandes et questions de lecteurices, ainsi que la proposition de Julie Animithra de passer par SolÉditions – qui n’est pas une ME, mais le pôle édition de l’association Sociolution –, je décide de ressortir Un pétale par sourire. Je savais que j’allais corriger d’autres choses dessus, car un manuscrit n’est jamais parfait.

Finalement, il a eu droit à une bonne réécriture et un suivi sérieux similaire à celui que j’ai eu pour Evana 😉, sorti chez Le Labyrinthe de Théia.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Je suis passée tout simplement par une bêta-lecture et une correction professionnelles, réalisées par des personnes qui ont de la bouteille : Maritza Jaillet pour la bêta-lecture, et Meryma Haelströme pour la correction, et j’ai également demandé à Rose P. Katell de faire une bêta-lecture, c’est elle également qui s’est occupée de la maquette.

Un pétale par sourire est également passé par une phase qu’il n’a jamais connu lors de sa première édition – j’en parle dans cet article – et que je voulais absolument intégrer : le sensitivity reading.

Une phase de sensitivity reading qui m’a beaucoup appris

Quand j’entends des personnes dire encore que les sensitivity readers sont là pour censurer, qu’ils ne servent à rien, et patati, et patata, je me permets de vous renvoyer à mon article à ce sujet et sur le parcours d’Evana. Si vous êtes encore ici et disposæs à lire la suite de mon propos, poursuivons.

Le sensitivity reading pour Un pétale par sourire s’est fait en deux temps : une partie pour tout ce qui touche au Japon, et une autre partie, assez tertiaire, à propos des Djinns et de l’Islam. Je commence par cette partie-là.

Vous pourriez vous dire à raison : tu aurais pu t’en passer si c’est tertiaire, donc que cela ne concerne que quelques pages. J’ai préféré toutefois vérifier que ce que je pouvais écrire était correct, car cela concerne quand même la religion. Et la religion est un sujet très, TRÈS clivant, même pour les croyant.e.s de tous horizons. Je ne prétends pas détenir l’exacte vérité, mais j’ai fait de mon mieux. Julie m’a fourni des ressources safes et a lu ce que j’en ai fait ensuite. Voilà.

Ensuite, pour la partie Japon, eh bien, les deux personnes à qui j’ai fait appel, C. Sizel et Dimitri Olivier, m’ont permis de me rendre compte que j’utilisais des termes qui étaient anachroniques. Ensuite, il y avait des inexactitudes sur les termes comme raijû, bakemono (encore). Alors j’ai approfondi mes recherches avec les ressources qu’iels m’ont donné, je leur ai fait relire. J’ai également modifié en profondeur la partie avec Bernard, le grand-père d’Héloïse, par rapport à son regard de voyageur touriste etc.

Une fois tout ceci fait, il me restait beaucoup de choses à faire. C’est là que le travail avec SolÉditions a commencé.

La maquette et la couverture

J’ai décidé d’entraîner dans l’aventure SolÉditions Rose P. Katell. Déjà, en lui proposant d’y référencer ses livres, mais également en la sollicitant comme maquettiste. Je connais son travail, après tout.

Pour la couverture, parce que je connais également son travail – Evana est une merveille, vraiment – et parce que son style collait bien à Un pétale par sourire pour moi, j’ai fait appel à Obsydienn.

Autant lors de sa première vie en ME, j’avais bien aimé la couverture – réalisée par le graphiste de la ME, pas par unæ illustrateurice –, mais l’idée que j’avais proposée de base à la ME n’a pas pu être réalisable malheureusement. Là, pour cette nouvelle version d’Un pétale par sourire, c’est une illustration, et j’ai pu pousser plus loin mon idée de base, ce qui m’a beaucoup ravie. Vous verrez le résultat le moment venu ;).

Des préventes sur le site SolÉditions

Si nous avions pensé à faire une campagne Ulule, nous avons reconsidéré la question lorsque nous avons connu des problèmes avec Ulule : en gros, nous avions lancé notre projet trop en avance – en décembre alors que nous voulions lancer la campagne en mars, le maximum c’est trois mois en avance, pas plus –, et il est passé de nouveau en relecture puisque ça dépassait le délai des trois mois, entre les mains d’une personne qui, contrairement à la première, pinaillait, remettait tout en question alors que, pourtant, lors de la première relecture, tout était bon.

Ça nous a gavæs et, par conséquent, nous avons décidé de faire un système de préventes avec goodies exclusifs selon le pack choisi sur le site de SolÉditions. Plus simple à gérer, moins de pression et, quoi qu’il arrive, eh bien, il n’y avait pas d’échec ni de réussite. Qui plus est, à l’heure actuelle, avec l’inflation, les temps difficiles, c’était le meilleur compromis.

Mon but n’est pas de devenir riche et célèbre, juste de pouvoir toucher mon public, le rencontrer quand c’est possible, et mener mon chemin.

Conclusion : À chaque parcours pour un de mes romans, je peux dire que j’apprends quelque chose, et cette fois-ci ne déroge pas à la règle. Bon, Un pétale par sourire a connu deux parcours, et l’un est aussi valide que l’autre. Dans tous les cas, ce roman a pu être sublimé à chaque fois, même si là, je considère être vraiment allée jusqu’au bout et avoir fait toutes les étapes. Je vise le sensitivity reading par exemple, que je ne connaissais pas en 2019-2020 – c’est la raison pour laquelle je n’y ai pas fait appel avant de soumettre mon roman en ME… –, et la ME ne proposait pas du tout de passer par cette étape.

En attendant, c’est grâce à vous si ce roman a pu renaître de ses cendres, et je vous remercie encore de me suivre dans cette aventure-là. Je réalise à chaque fois qu’il y a des personnes qui croient vraiment en mon travail et ça me fait chaud au cœur.

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