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Ta disponibilité n’est pas la mienne

Ou de manière plus générale, devoir avoir une disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pour tout le monde, c’est toxique.

L’évolution technologique a facilité ce comportement général. Alors attention : je ne dis pas que ce sont les ordinateurs, les téléphones, etc., qui en sont responsables. Ce serait trop facile. D’ailleurs, le fait que la technologie mette la communication en danger est une fausse question.

Encore une fois, la façon dont nous utilisons nos moyens de communication est à remettre en cause, tout simplement. Quant à la dynamique des réseaux sociaux, ce qu’ils éveillent en tous, Rose P. Katell avait écrit un article à ce sujet, qui n’existe plus hélas.

Cette ultra disponibilité ne concerne pas que le milieu professionnel, elle s’étend aussi à la sphère personnelle… Le droit à la déconnexion devient obsolète, il faut toujours être à l’affût. Pour les personnes qui ont, en plus, un problème d’hypervigilance, c’est l’enfer.

Cet article est un bon prétexte pour vous rappeler quelques bases, sans condescendance, sans passer pour une « je sais tout ». Ah, trop tard : Je suis odieuse et j’accuse, vous le savez bien. Haha, désolée, je ne me lasse pas de le ressortir…

Revenons à nos moutons, euh, notre communication :

– Quand on se trouve dans le cadre professionnel, il y a des lois. Je sais que c’est très difficile de dire non, surtout face à des managers qui abusent, mais protégez-vous. Renseignez-vous sur vos droits. Avant d’accepter de signer un contrat de travail, renseignez-vous sur la convention collective, sur les avantages et inconvénients, sur le contrat de travail… Je vous conseille de lire cet article pour en savoir plus, parce que je ne suis pas une pointure non plus en droit.

– Si vous êtes dans une situation professionnelle toxique, tout d’abord, plein de soutien. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, les moyens à disposition pour s’en sortir sont de plus en plus limités (par exemple, l’abandon de poste qui n’ouvre plus le droit au chômage…). Entourez-vous, faites reconnaître votre burnout ou préburnout. N’hésitez pas à vous syndiquer, faire appel au CSE de votre boîte pour vous aider à vous en sortir. Bon, on a légèrement dérivé du sujet, mais le fait d’être hyperdisponible fait que l’employeuxe vous contraint à faire des heures supplémentaires, à vous envoyer des modifications de planning de dernière minute, vous muter sur un secteur sans votre avis, etc., tout en restant dans la « légalité », sans prendre en considération votre situation personnelle et le côté humain.

– Pour les personnes autoentrepreneuxes, etc., imposez-vous un cadre. N’acceptez pas de travailler, d’accepter des commandes, à tout moment. Vous allez vous retrouver avec des personnes qui ne respectent pas votre temps, votre travail, pensent que vous êtes à leur disposition, et vous allez vous épuiser, vous effondrer… Par exemple, imposer des horaires de joignabilité peut être une solution. Et les personnes qui ne respectent pas, tant pis.

– Quand on se trouve dans le cadre personnel, que ce soit la famille ou les amix, ce n’est pas un drame de poser nos limites d’un côté et de l’autre, surtout si l’on est prompt à s’oublier. Le fait de poser ces limites a même un côté rassurant… Bon, après, cela peut dépendre des personnes. Seulement, pour avoir testé le « no limit » et le « limites réciproques », je me sens beaucoup mieux avec le « limites réciproques ». Le problème du « no limits », c’est qu’on peut se retrouver épuisæ sans s’en rendre compte… et on est d’accord que partager des choses, aider l’autre, quand on est complètement out, c’est impossible…

– Il faut aussi prendre conscience que l’on peut avoir des comportements problématiques plus souvent quand on est fatiguæ, stressæ. Ne prenez pas cette remarque comme étant négative. C’est juste un constat. Par exemple, avec le « no limits », je devenais beaucoup trop empathique, trop dans le « je dois trouver une solution à tout prix pour la personne », au point de ne pas respecter son consentement. Avouez qu’il y a mieux comme attitude… J’espère que cet exemple vous permettra de mieux comprendre où je veux en venir.

– Dans le cadre personnel, parlons un peu de la charge mentale… Les personnes perçues comme femmes vont plus se sentir concernées par cette partie-là, même si ce que je dis est applicable à tout le monde. Il est tellement difficile d’avoir un partage de tâches entre membres de la famille, couple, et de « moments à soi »… Je sais que personnellement, famille, amix ou moitié (si un jour je vis en couple…), si on ne respecte pas ma bulle, mes limites, eh bien ce ne sera pas possible. Je le dis pour l’avoir assez subi plus jeune côté famille, j’en parle dans Mes écrits, entre rêves et traumas

Voilà. J’espère qu’avec ce petit article sans prétention, vous arrivez à comprendre le problème de l’hyperdisponibilité.

Cet article a 2 commentaires

  1. Jihan

    Trouver par Maritza Jaillet, je suis d’accord, il faut à un moment donné respecter l’autre et imposer parce que sinon, on se fait bouffer

    Bon courage à vous et bonne journée !

    1. Justine_CM

      Merci beaucoup, et oui, tout à fait d’accord avec vous !
      Bonne journée à vous aussi ;).

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