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L’Idéalisation : comment trouver mon équilibre ?

Nous sommes fin février 2023 à l’heure où sera publié cet article. Je l’ai rédigé fin janvier 2023, et je l’ai complété par après.

Si vous êtes-là, vous avez lu mes deux articles précédents sur l’Idéalisation : Perfection de soi et l’Idéalisation d’autrui et L’Idéalisation, ou « ce n’est pas encore ça pour moi ». Vous vous demandez certainement quel est mon rapport aujourd’hui avec ce mécanisme ?

Eh bien… Je lutte toujours. Je me fais encore avoir. À croire que je n’apprends pas de mes erreurs. Après, j’avais aussi dit qu’il fallait que j’apprenne à vivre avec ce problème, tout comme je dois apprendre à vivre avec le fait que je sois un miroir brisé en plusieurs fragments. Dans « Mes écrits, entre rêves et traumas« , je sous-entends bien que je suis potentiellement multiple.

Ne me lancez pas sur le fait que l’auto-diag, c’est naze, sur le fait que je devrais aller « me faire soigner ». Je sais que l’être humain aime la répétition, mais à ce niveau-là, c’est que vous ne voulez pas entendre que la psychiatrie est psychophobe. Je vais être claire comme de l’eau de roche : le jour où ça évoluera vraiment, je reconsidérerai la question et parviendrai peut-être à vaincre ma phobie des médecins. C’est déjà un miracle que je parvienne à me traîner de temps en temps chez mon médecin généraliste quand ça ne va pas.

Bon, retournons à nos moutons.

J’ai découvert ma multiplicité courant 2021. Ensuite, j’ai surtout creusé la question en 2022. Eh bien, que vous le croyez ou non, il y a un lien avec mon rapport à l’Idéalisation.

C’est assez difficile de rédiger cet article, en fait. Je vais être obligée de rentrer dans les détails, et prendre le risque qu’on se moque, qu’on ne me croit pas, ou pire…

D’ailleurs, il y a eu tellement de conflits au sein de mon pauvre crâne que j’ai bien cru ne jamais arriver à coucher mes mots, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises.

Bon.

En gros : deux parties de moi sont toujours prêtes à se suradapter pour se conformer à l’image que les autres voudraient que l’on ait. Ensuite, il y a d’autres parties de moi qui s’y refusent. C’est l’écartèlement permanent. Pour vous expliquer un peu mieux, c’est un yoyo perpétuel, que je n’ai d’autres choix que de gérer comme je peux. Alors, que faire ? Le juste milieu est de mettre des barrières pour éviter les trahisons, ou éviter de décevoir les autres.

Lorsque je laisse quelqu’un entrer dans ma bulle, c’est en plusieurs couches. Certaines personnes se retrouvent dans la première couche, d’autres la deuxième, etc.

Certaines parviennent presque à tout traverser.

Pourtant, à ce stade, je ne suis pas à l’abri. Eh oui : on ne connaît jamais l’être humain.

Cela s’est vérifié tout récemment, d’ailleurs… je suis passée à deux doigts de faire une énorme connerie. Mais bon. Je suis fatiguée de voir que même des gens que j’aime plus que tout, à qui j’ai permis de voir plus que ce que je dégage (y compris des choses pas très jolies), ne m’acceptent pas vraiment entièrement. Alors attention : mon souhait n’est pas d’imposer mon côté sombre en mode « c’est comme ça, ferme-la ». Je ne demande même pas à être aidée… Juste que l’on respecte l’existence de ce côté sombre, surtout quand j’ai signalé l’existence d’un travail sur moi-même pour apprendre à le gérer.

Laissez-moi mes moments de down. Ne vous empêchez pas d’user de franchise avec moi, que je puisse percevoir le sentiment de blessure que je vous ai infligé, mais pitié, validez aussi le mien quand je vous en fais part plutôt que de me dire que c’est ma faute. Laissez-moi faillir. Laissez-moi valider les progrès que je peux faire, pour apprendre à vivre avec malgré les phases où je peux régresser. Ne m’infligez pas la culpabilité supplémentaire d’être une mauvaise personne.

Si vous n’en êtes pas capables, alors je ne peux pas vivre.

Je digresse, ah, la, la… Du coup, j’écrirai une série d’articles sur tout ceci, plus tard. En espérant y arriver, avec mes problèmes de communication…

Je peux paraître bien pessimiste… À l’heure actuelle, les personnes qui ont franchi toutes les couches de ma bulle se comptent sur les doigts d’une main.

Et encore, jamais je ne serai complètement « nue » face à quelqu’un 24h sur 24. Bon, évidemment, c’est normal. C’est pour tout le monde pareil, même si je sais que certaines personnes ont été conditionnées à ne pas cultiver de jardin secret, parce que c’est considéré comme « mal ».

Bon, on s’éloigne du sujet de l’Idéalisation, un peu (beaucoup). On parle de confiance en soi et envers autrui. Et quand on idéalise des gens, on a un certain manque de confiance en soi…

De mon côté, une partie de moi a trop confiance envers autrui, et une autre pas du tout. Au secours, je fais comment ? Hahaha…

Donc voilà où j’en suis aujourd’hui. Chaque personne a son propre rapport à l’Idéalisation, il n’existe pas de recette miracle. J’essaierai de vous faire des updates concernant mon évolution sur la question. Ce sera le parcours d’une vie.

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