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Grimoire et Chaudron (décembre 2021)

Un salon et une bonne expérience.

Je republie cet article un an après l’événement. Il s’agit de ma première expérience de salon en tant qu’autrice. Bonne lecture 😊.

La vie peut être parfois vraiment cocasse.

En septembre 2021, j’ai publié un article comme quoi, les salons et séances de dédicaces étaient compromis pour moi. C’était le 26 septembre.

Le 30 septembre, ma maison d’édition relaie une information : ils ont réservé un stand pour Grimoire et Chaudron à Dijon pour les 18 et 19 décembre. Un week-end où je ne travaille pas. Un salon pas loin de chez moi. Était-ce un signe ? Je me suis signalée avec d’autres autrices du coin pour y participer.

Deux semaines passent. Je suis contente, car ma demande a été acceptée. J’ai posé une semaine de vacances pour être sûre d’être tranquille entre le 13 et le 19 décembre. Et ce compte tenu des plannings changeants et du fait qu’on se retrouve à travailler des week-ends supplémentaires en extra, avec des contrats à part, pour rester dans la légalité… Je précise : je suis aide à domicile. Et là, les préparatifs, l’attente commencent…

J’ai eu du mal à réaliser que j’allais conclure 2021 par un salon.

Moi qui pensais dur comme fer que je n’aurais jamais ma chance.

Octobre, novembre, et même décembre ont été très chargés pour moi côté travail. J’ai beaucoup stressé pour ce salon. J’ai eu peur qu’il soit annulé au dernier moment à cause du COVID. Je craignais que la SNCF supprime mes trains, voire qu’on annule mes vacances par manque de personnel, etc. Bref, jusqu’au dernier moment, j’ai tenu avec les nerfs. J’ai débarqué à la gare de Dijon le samedi matin à 7h00, en me levant à 4h00 du matin. C’est dire pour vous montrer mon niveau de motivation quand on me permet de réaliser ce que je veux.

Ce salon a été intense à plusieurs niveaux.

Les organisateurs ont dû faire face à beaucoup de changements de dernière minute. Cette édition de Grimoire et Chaudron a pu se faire toutefois. Bon, tout ce qu’ils avaient prévu n’a pas pu être mis en place. Nous étions dans une salle plus petite ; le contrôle du pass sanitaire, ainsi que d’autres mesures imposées au dernier moment (merci le gouvernement, de toujours tout faire à l’arrache…), a fait qu’il y a eu moins de visiteurs qu’attendu, apparemment. Cependant, ce n’est pas de ça que je veux parler, même si je devais quand même en toucher deux mots.

Qu’est-ce que j’ai pu retenir de ce premier salon ? D’une part, j’ai rencontré cinq autres autrices de ma ME (nous devions être sept en tout, mais l’autrice qui n’a pas pu venir a eu des problèmes de stock à cause du COVID…), et autant vous dire que nous nous sommes éclatées ! Il y avait une super ambiance à notre stand et, pour certaines d’entre nous, nous ne nous sommes pas privées de faire les grands enfants plutôt que de nous tenir sagement, haha ! Non mais sérieux, qu’attendre de nous dans une convention, aussi ? Nous avons été invitæs à venir costumæs… Bon, nous avons joué le jeu surtout samedi ; nous avons eu froid. Pour dimanche, nous sommes revenus pour certaines à une tenue plus chaude et confortable.

Il y a eu quelques Chokobons sauteurs (n’est-ce pas ?), des lancers de papillotes… J’étais crevée et stressée, je me détendais comme je pouvais, hein, m’en voulez pas. Il y a eu des fous rires, une autrice martyrisée… Je vous l’ai dit, de grands enfants.

Je suis sortie de ma zone de confort, aussi : présenter par écrit mon roman Un pétale par sourire, je sais faire. Enfin, à peu près, et quand ma crainte de saouler avec ne prend pas le dessus. Là, derrière mon stand, ne pas se contenter de dire « bonjour », mais entamer un contact avec les personnes qui passent devant, s’arrêtent parfois, ne pas paraître lourde, pitcher son roman de façon différente selon la personne qui regarde, poser des questions… Aaaaaah, je n’étais pas bien. J’étais même plus à l’aise pour diriger les gens vers les collègues et pour présenter leurs romans ! Le comble… Vous allez me dire « t’es vraiment irrécupérable… ». Je vous jure que j’ai fait des efforts, de très, très gros efforts pour m’affirmer en tant qu’autrice et penser un peu à moi au lieu de penser aux autres.

Parler avec les personnes s’intéressant à ce que je fais, échanger sur beaucoup de sujets, malgré mon côté introverti et mon TAS (Trouble de l’Anxiété Sociale), c’était génial. Nous avons eu aussi une personne tellement enthousiaste de nous rencontrer qu’elle a animé notre stand, à sa façon. C’était notre petite « coatch », on peut dire ça comme ça (si un jour elle lit cet article, elle se reconnaîtra).

Comme il s’agissait aussi d’une convention, ça m’a fait du bien. Deux ans que je n’allais plus à aucune, à cause du COVID, alors que j’adore ça en tant que geek. Même si j’ai pris peu de photos, j’ai aussi profité de Grimoire et Chaudron en visitant les autres stands. J’ai acheté aussi deux petits trucs pour moi.

À différents niveaux, ce salon a été un véritable baptême pour moi. Il s’est passé aussi quelque chose que je n’avais pas vu venir. J’ai pris ma revanche sur mes années d’école primaire. Ça, ce n’était pas du tout prévu. Tenir tête à quelqu’un complice de gens qui m’ont harcelée, et me faire remarquer de cette façon non plus, d’ailleurs. Je n’en dirai pas plus, on se sait 😉.

Une super expérience à renouveler. Surtout, nous étions sur la même longueur d’onde : s’amuser, partager…

Pour les prochains salons, avec Evana, il y aura des goodies de prévu : bougies, album de musique (oui, oui !)… Je pense qu’il y aura un roll-up, je pense que cela fait partie des choses qu’il faudra que je voie. Je vois que malgré tout, ça pique la curiosité des gens. La lectrice que je suis aime bien tant que le goodie a un rapport ou apporte quelque chose en plus.

Il me faut clairement des coups de pouce comme ça a été plus ou moins le cas avec Grimoire et Chaudron. Courir après les librairies ou autre, je n’en ai toujours pas l’énergie. Surtout après l’échec que j’ai connu auprès d’une librairie au sein de ma ville. Eh non : je n’ai jamais eu de réponse à mes relances. Je ne sais toujours pas s’ils ont regardé ce que je leur ai envoyé… Ma ville ou même les alentours ne sont pas très coopératifs avec les artistes vraiment pas connus comme moi : il n’y a jamais de place pour nous, nos demandes restent souvent sans réponse. Bref, je ne vous fais pas un dessin, je ne suis pas la seule à subir ces écueils.

Avec plusieurs auteurices de la région ou celles voisines, nous avions voulu créer une sorte de réseau d’entraide, au moins virtuelle, via les réseaux sociaux. Les algorithmes nous plombent pas mal. Bon, nous nous sommes un peu éloignæs, mais avons eu des opportunités. Les RS, c’est bien, mais il ne faut pas oublier une chose : ils ne doivent pas empiéter sur le peu de temps que nous arrivons à grappiller pour continuer d’écrire. Du moins, pour moi et beaucoup d’auteurices qui travaillons à côté.

Vivre de notre métier (parce qu’écrire est un métier, c’est usant de toujours le répéter et le réexpliquer), ce n’est pas encore pour aujourd’hui.

J’ajouterai une dernière chose, et pas des moindres : ce salon m’a en partie réconciliée avec les fêtes de fin d’année, l’ambiance qui s’en dégage… Même si mon Noël et Nouvel An tournent en vinaigre en famille, pour X ou Y raisons, cela m’a laissé un goût beaucoup moins amer que les années précédentes. Entre les engueulades assez violentes qui les ponctuaient, ou les décès (ma grand-mère au mois de décembre 2020 et mon tonton au mois de janvier 2021…), autant vous dire que je ne voulais plus entendre parler de fêter quoi que ce soit.

Ma foi. J’ai terminé 2021 avec ce soupçon de magie que j’ai pu capturer grâce à ce salon, mais aussi grâce aux personnes qui m’ont énormément gâtée ces dernières semaines en chocolats ou compliments. Pour cette année, bien sûr 😉. Mon ultime cadeau.

Je conclus ce billet en vous souhaitant de belles fêtes de fin d’année. Je l’avais déjà dit l’année dernière, je réitère mes propos. Pour les personnes qui sont seules, qui ne se sentent pas bien durant cette période, je pense aussi à vous. Si je pouvais vous envoyer un peu d’amour, je le ferais, parce que vous le méritez.

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