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Quand une fête conviviale bascule dans la déroute

Attends, de l’animation, mais de quoi parles-tu, Justine ?

Samedi 24 juin avait lieu la fête de l’enfance et de la jeunesse, à Valdoie, à l’occasion de la fête de la musique. À cette fête, où il y avait diverses animations, nous devions chanter en début de soirée. Je n’en ai jamais trop parlé ici jusqu’à présent, mais avec ma maman, nous faisons partie d’une troupe de chant, Les Électrons Libres, depuis quelques années. Avant, la troupe avait un autre nom : BCBG. Nous en avons changé au départ des musiciens, avec qui nous avons eu de plus en plus de divergences. Ce qui explique pourquoi, pour l’instant, nous chantons sur bandes-son. J’en parle un peu dans Chant, écriture, peinture : qui suis-je dans l’art ?

Donc nous étions présent.e.s en qualité d’animateurices, je préfère préciser. Nous étions pas là pour faire un concert ou un spectacle. Par conséquent, au niveau du matériel (autant la sono que les costumes), nous sommes allæs au plus simple, de façon à pouvoir agir rapidement, et il n’y avait pas de coulisses.

Je vais m’efforcer dans cet article de dresser les points positifs et les points négatifs ; cependant, je peux vous dire que l’expérience pour nous a été assez mitigée.

Pourquoi ?

Tout d’abord, quand nous sommes arrivæs, nous avons pu voir qu’effectivement, il y avait du monde et pas mal de choses proposées en terme d’animation. L’ambiance était bon enfant, il faisait beau. Bref, la convivialité était au rendez-vous. En première impression, cela donnait envie.

Ensuite, nous sommes allæs voir la scène où nous devions nous produire. Là, un premier problème s’est posé. Elle était minuscule (donc en installant les amplis, etc., il restait très peu d’espace pour que nous montions dessus). Honnêtement, je pense même qu’au-delà de deux personnes, c’était pas possible. Autre chose : la scène était installée en plein soleil, sur le sable du terrain de sport, et il n’y avait aucun chapiteau. Franchement, je n’ai pas compris. Cela me semble être du bon sens d’avoir un minimum de place, que ce soit installé dans un lieu safe, et que nous soyons protégæs de la chaleur (ou de la pluie s’il y en avait eu !). Bon, pour la pluie, on nous avait fait comprendre que s’il y avait des averses et orages, la fête était purement et simplement annulée. Sinon, quand même, un minimum de protection contre la chaleur et le soleil, quoi…

Finalement, l’organisateur nous a proposé de bricoler un espace à nous devant la buvette, installée à l’entrée de la salle où d’habitude, nous allons répéter tous les jeudis soir. Franchement, cela nous convenait d’être sur le plancher des vaches ; nous ne risquions pas de nous casser la gueule, et nous étions à l’ombre. Bon, nous avons dû délimiter l’emplacement avec des barrières, car malheureusement dans la zone de passage de la buvette.

Quand rien ne se passe comme prévu…

L’installation a été quelque peu chaotique : beaucoup de tensions, et là, je vais pointer du doigt un troisième problème : l’organisateur devait gérer la sono de A à Z, pour telle animation, pour telle autre… Disons qu’il y avait des activités qui se faisaient sans, et d’autres où il y en avait (spectacle de gym et de danse, bal after night après notre animation à nous, etc.). Lorsqu’il y a une fête avec beaucoup de choses à gérer, le mieux est d’être à plusieurs…

Pour en revenir à nous, l’organisateur devait nous sonoriser, donc. C’était convenu depuis deux mois au moins. Si nous avions su… Après, j’ignore si nous aurions pu sonoriser de notre côté, sans l’organisateur, mais du coup, nous aurions dû emporter plus de matériel pour cela. En terme de logistique, pour l’animation, c’est plutôt lourd, mais bon.

Forcément, il n’a pas été possible d’installer notre matériel avant 18h… alors que normalement, cela fait partie des premières choses que l’on installe, que ce soit pour un spectacle, concert ou animation. Nous n’avons pas pu effectuer des balances dans les règles de l’art et nous n’avons pas pu nous échauffer la voix non plus.

Quand nous avons l’impression de déranger…

Des tensions sont apparues avec un homme qui tenait la buvette, aussi. Envers plusieurs d’entre nous, il s’est montré agressif, nous a demandé selon ses propres termes « de dégager ». Ce n’est pas une façon de parler à quelqu’un, surtout dans un lieu aussi convivial. On nous a opposé comme argument que « Il est comme ça, il ne faut pas relever ». Alors non, ça ne marche pas comme ça. Nous demandons un minimum de respect, de courtoisie, de savoir-vivre et de savoir-être. Si j’avais été la seule décisionnaire, je serais partie, tout simplement, et tant pis. Ma mère avait le même discours.

Nous sommes restæs malgré tout. En revanche, je l’annonce d’office : plus jamais une animation dans de telles conditions. Il n’y aura pas de prochaine fois.

L’organisateur était tendu, lui aussi. Débordé, dépassé. En même temps, devoir gérer tout seul… Sauf que nous n’avions pas à payer les pots cassés, en fait. Nous avons eu l’impression d’être la dernière roue du carrosse. Encore une fois, l’envie de partir et de laisser tomber nous a chatouillæs. Pas parce que nous étions en retard (parce que je vous le dis : du retard, il y en a toujours, même pour nos spectacles et concerts. Et c’est pas grave), mais parce que nous avions l’impression de déranger, d’ennuyer l’organisateur, etc.

Ensuite, avant nous, il y avait une tranche horaire où de jeunes talents pouvaient se produire sur inscription libre. Le problème, c’est que cela s’est éternisé, cela a débordé. Ensuite, notre tranche horaire à nous (19h-20h30) n’était pas idéale : c’est l’heure où les gens mangent… et partent. Nous nous sommes sincèrement demandæs si nous allions pouvoir réaliser notre animation. Il faut être réalistes : chanter alors qu’il n’y a plus personne, zéro intérêt.

Enfin, nous avons commencé…

C’était aux alentours de 20h. Dans l’ensemble, cela s’est bien passé, malgré les problèmes de son (dû au fait que nous n’avions pas fait de balances, entre autres…). Les gens qui sont restés, adultes comme enfants, ont été enthousiastes, encourageants. Un plaisir à voir, et nous avons pu retrouver un peu le sourire.

Il y avait des enfants qui nous faisaient des cœurs avec leurs mains, ou dansaient pendant notre prestation. Nous avons eu aussi un public participatif lorsque nous avons lancé la musique du Madison. Non, moi je n’ai pas été danser : je suis une véritable brêle ! C’est même pas la peine, haha.

Et là, la mousse sur la bière…

Ou pour le dire autrement : la cerise sur le gâteau, le pompon sur la Garonne. Ne riez pas, je fais ce que je peux. Bref.

Lorsque nous avons terminé, il était presque 22h00. Là, nous nous sommes dits : on va pouvoir manger.

Lorsque nous sommes arrivæs devant le stand qui préparait tout ce qui était frites, barbecue, etc., eh bien… il n’y avait plus rien. Que pouic, nada. De la bière à la buvette, ça y a pas de souci, mais de quoi manger et boire, euh…

Je vous jure que c’est la première fois qu’une chose pareille nous arrive, et nous en sommes tombæs des nues. Là, franchement, on s’est dit que notre présence n’avait jamais été désirée. Alors oui, vous pouvez arguer que nous aurions pu manger avant de chanter. Sauf que non, en fait. Déjà, à la base, nous devions commencer à 19h00. Nous avons attendu, et ne pouvions pas faire autre chose… Ensuite, concernant le chant, il est déconseillé de manger juste avant, pour ne pas enrouer la voix, se retrouver avec des ballonnements d’estomac…

La plupart du temps, lorsque nous faisions un concert, un spectacle, ou même une animation, les organisateurices nous gardaient à manger et à boire de côté. Le plus souvent, c’était offert, mais cela ne nous aurait pas dérangé de payer notre part.

Là, le fait que l’on nous annonce à 22h que non, il n’y a plus rien à manger, mais boire de la bière, là aucun souci, c’est hyper problématique. On ne se nourrit pas d’alcool, surtout après une journée où la température a dépassé les 30 degrés.

Je tiens néanmoins à souligner la gentillesse de certain.e.s membres du personnel organisateur de la buvette et tout ce qui était stand de nourriture. Iels nous ont préparé de petits sandwichs avec des mauricettes garnies de jambon, fromage, poulet, salade… Je pointe donc du doigt l’organisation au-dessus d’elleux.

Le bilan de tout ceci ?

Comme je l’ai dit plus haut : plus jamais. Ce n’est pas la peine de participer à des événements comme ceux-là si c’est pour avoir l’impression de déranger les organisateurices, ne pas avoir le même traitement que les autres animateurices, et ce malgré un public adorable. Il n’est pas question de jouer la diva ou autre : nous n’avions aucune exigence, si ce n’est d’être traitæs correctement. Et cela commence par cette histoire de scène placée en plein soleil sans chapiteau…

Cet article peut paraître dur, et j’ai l’air de taper sur les organisateurices. J’ai conscience que c’est leur première fois, que c’est leur première organisation d’un événement comme celui-là. Je le répète : c’était une belle initiative, avec beaucoup d’animations proposées. Le cadre était bien dans l’ensemble, les conditions météo étaient réunies… C’est juste dommage pour les problèmes que j’ai relevés plus haut.

J’ai pris le temps de relever les points positifs comme négatifs, d’être la plus objective et factuelle possible, et c’est une ligne de conduite à laquelle je me tiendrai, bien que difficilement, malgré les remarques acerbes que je pourrai prendre. Parce qu’après tout, on peut m’opposer cette question :

Et toi, aurais-tu fait mieux ?

Jamais je n’aurai cette prétention. La seule chose que j’ai à dire, c’est que pour des événements comme celui-là, il est mieux d’être à plusieurs sur tel pôle : plusieurs personnes qui gèrent la sono, plusieurs personnes qui gèrent la buvette, etc. J’espère que lors d’autres événements comme celui-ci, ce sera fait, pour le bien et la tranquillité de tout le monde.

J’ai conscience qu’organiser est difficile, raison de plus pour ne pas tout gérer seul.e.

Je garde en tête l’enthousiasme du public, enfants comme adultes, parce que ça fait du bien. En revanche, je refuse de faire d’autres animations de cet acabit si nous n’avons pas l’assurance qu’il y a un minimum d’organisation.

J’espère que cet article aura un peu éclairé votre lanterne concernant l’univers de la musique, du chant, des spectacles…

Cet article a 2 commentaires

  1. Maritza

    Ouarf… je trouve ça horrible et le pire ? Ça ne m’étonne pas parce que j’ai eu la même à un moment…
    ça se reproduira plus c’est clair A_A j’ose pas imaginer dans quel état vous étiez :/ une journée de l’enfer :/ ♥

    1. Justine_CM

      J’espère pour elleux qu’iels seront plus organisæs l’année prochaine x).

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