Blog

Lorsque nous cherchons notre prochaine lecture, nous avons des attentes plus ou moins précises. Et parfois, elles ne correspondent pas à ce que renferme l’histoire. Cela peut être dû à diverses choses. Le Labyrinthe de Théia a fait des posts sur les RS pour présenter Evana, de manière à ce que les lecteurices puissent cerner ce roman atypique.

Je voudrais apporter des précisions et détailler un peu ces posts, de même que celui que j’ai fait sur les RS. Bien sûr, je n’ai aucun contrôle sur les attentes des lecteurices à propos d’Evana, mais je tiens vraiment à être claire sur ce qu’il n’est pas ET sur ce qu’il est. Comment ça, tu ne cherches pas à vendre ton roman à tire-larigot, Justine ? C’est une question de public-cible. Je ne décourage pas les curieuxes, en revanche. Au moins, vous êtes prévenux. C’est parti !

Ce qu’Evana n’est pas

Absolument pas une romance (et encore moins une dark-romance) !

Si vous recherchez de la romance, ce n’est pas dans Evana que vous en trouverez. Le fait que Professeur cherche à en faire une princesse en détresse n’aboutit pas à ce que vous imaginez. Peut-être qu’ici, je vous livre un léger spoiler, mais je préfère cela plutôt que la déception ou la frustration pointe le bout de son nez.

Un roman plein d’action et au style nerveux, haletant.

Si vous êtes habituæs à des histoires de ce type, Evana en est l’opposé. Après tout, il ne s’agit pas d’une fantasy épique, d’un thriller ou tout autre genre où l’action et le style vif se prêteraient bien. Ce n’est pas non plus un page-turner !

Un roman avec une fin heureuse (désolée…)

Encore un léger spoiler, que je ne développerai pas. Tout ce que je peux dire, c’est que vraiment, ce n’est pas du tout un happy ending. Pareil : si le moral n’est pas au beau fixe pour vous (par exemple), je vous déconseille même de vous plonger dans Evana.

Des personnages principaux normés.

Qui est Evana ? Vous en avez une petite idée rien qu’en lisant le résumé, et en suivant les posts de la ME sur les RS. Vous savez donc qu’il ne s’agit absolument pas d’une femme normée. Il en est de même pour d’autres personnages de ce roman.

De la fantasy avec des elfes, des dragons et consorts.

Eh non. Certes, Evana est classé en fantasy, mais il s’agit surtout d’un roman multigenre, inclassable. La fantasy est un genre large, aussi. Dans Evana, il n’y a pas de dragons, pas d’elfes ; cela ne se passe pas à une époque médiévale, il n’y a pas de château. Aussi, Evana n’est pas une fantasy urbaine ! Je sais que sur les plateformes, il a été classé là par défaut (c’est compliqué de trouver les étiquettes adéquates…). Je sais aussi que mon roman est une dénonciation, une critique de la société, mais il n’y a pas de créatures magiques telles que les vampires, fées, elfes, etc. Mes créatures sont 100% « originales », enfin, propres à l’univers d’Evana.

Une apologie des thématiques problématiques (je préfère préciser…)

Avec l’équipe éditoriale, nous avons rigoureusement veillé à ce que la manière dont je traite les thèmes sombres dans Evana soit sans ambiguïté : je ne prône pas l’emprise, les relations toxiques, les violences psychologiques… Je les dénonce. Je ne fais pas non plus l’apologie de la mort.

De la littérature érotique (comment ça, le visuel vous a trompæs ? Rooooh…)

Vous riez derrière votre écran ? Moi aussi. Un peu d’humour… Pour plus de précisions : une amie m’a expliqué qu’en partageant un de mes posts Instagram en story, où l’on voit un visuel d’Evana, son nombre de vues avait été plus important, et parmi les nouvelles vues, il y avait surtout des bots de cul. Ma foi, que voulez-vous que je vous dise.

Ce qu’Evana est

Des thèmes sombres, durs (cf. les avertissements de contenu).

Ils sont partout : sur les posts des RS de la ME, en dessous de la 4^ème de couverture, dans le début du roman, et dans la liste des TW détaillés à la fin du roman. Vous savez donc à quoi vous attendre. Je ne les retranscris pas ici.

Un éloge à la résilience, l’émancipation, la liberté.

Evana, c’est surtout ce message-là. Alors oui, Evana est maladroite, imparfaite, elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a. Ce n’est pas épique, c’est avant tout humain. Et malgré tout, le rêve est là, bien que propre à chaque personne.

Un roman sur la neurodivergence.

Eh oui. Comme je le disais plus haut, Evana n’est pas un être normé. La diversité ne se manifeste pas qu’à travers Creori : elle est par le biais d’Evana également, même si je n’apporte aucune précision sur ce qui la qualifie de neurodivergente. Læ lecteurice est libre de voir ce qu’iel veut à ce sujet (sauf penser qu’elle est normée. Ça, vraiment, non).

Un roman sur l’amitié, et même l’adelphité.

Pas de romance, mais de l’amitié, de l’adelphité. Ces relations sont tout aussi fortes, intenses, et elles méritent une mise en lumière. Dans ce roman, elles ne sont pas du tout normées non plus.

Un roman avec un style et un univers poético-lyrique.

Un style qui sera loin de plaire à tout le monde. Je tiens vraiment à être claire là-dessus aussi. Peut-être suis-je même trop insistante… Où est-ce que je veux en venir ? Si vous appréciez un style d’écriture défini et pas un autre, donc si vous n’appréciez pas mon style dans Evana parce que riche, poétique (et vous avez le droit, hein), je crains que votre lecture soit désagréable. Autrement, si vous voulez quand même tenter, vous êtes prévenux. Et si vous appréciez le style poétique et riche, j’espère que le mien saura vous plaire.

Un roman contemplatif et à la limite entre fantastique et fantasy.

C’est un plongeon dans la psychologie, les ressentis d’Evana. C’est un roman où l’on se pose, pas où l’on court. Sinon, j’ai dit plus haut qu’il s’agit d’un roman multigenre, inclassable. La frontière entre la fantasy et le fantastique est assez trouble, le roman emprunte des codes aux deux, tout comme il emprunte des codes à la poésie, à la psychologie, à l’onirisme, et même à la philosophie… Evana est également quelque part entre l’horrifique et le merveilleux. Le mélange obtenu est assez clivant, singulier. Vous avez affaire à un roman contemplatif, qui s’inscrit même au sens large dans le romantisme (pas la romance, attention !). Dans le prochain #JustArticle, je reviendrai sur ce sujet.

Un roman féministe.

Oui. Evana est une femme. Pas une femme normée, mais une femme, et elle doit se battre surtout contre le patriarcat, contre toutes ces personnes qui cherchent à la changer, à en faire une femme normée. C’est aussi ce que raconte le roman.

Alors, toujours tentæs ? Si c’est le cas, vous avez toutes les clés en main. Bon dimanche, et oserais-je dire, bonne lecture.