Oui, oui, sur un même week-end, un salon et un festival. Oui, je l’ai fait, j’ai été aux deux, sur les stands de ma ME Le Labyrinthe de Théia, qui a dû se dédoubler (je reviens sur ce sujet un peu plus loin).
Étrange-Grande est un salon qui se déroulait samedi 7 et dimanche 8 septembre.
Le Festival des Sorcières de l’Est se passait le dimanche 8 septembre.
Donc j’ai été à Étrange-Grande le samedi et au FSE le dimanche, avec mes deux ouvrages : Evana, et Un pétale par sourire. Oui, l’éditrice de ma ME m’a gentiment proposé d’exposer également ce roman à ce salon, publié chez SolÉditions.
Le FSE, j’y avais déjà été l’année dernière. Étrange-Grande, c’était une première… Je m’attendais à un « petit salon »… Sauf que quand ils ont affiché la liste des auteurices qui y participeraient cette année, là… Je me suis un peu décomposée à cause de l’angoisse. Tant de monde, dont des auteurices que je connais et suis sur les RS…
En fait, Étrange-Grande était mon premier vrai salon littéraire.
Grimoire et Chaudron, que j’ai fait en 2021, et le FSE sont des festivals, où ce sont divers créateurices, artisan.te.s, etc., qui exposent. En bref, les auteurices n’y sont pas majoritaires.
Je l’avoue, j’ai été pas mal stressée, y compris pendant le week-end. Heureusement, j’étais bien entourée, avec des gens de qualité (et je refais des vers, sans en avoir l’air) !
Pour m’y rendre, j’ai pris le train. Étant donné que je me rendais à Étrange-Grande en premier, j’ai juste eu une correspondance, au lieu de deux l’année dernière. Le reste des trajets du week-end, y compris le retour, cela a été fait en voiture. Ils ont été faits avec Maritza et Léo, que j’ai enfin rencontrés, et Joxan pour Hagondange.
J’ai passé deux nuits dans un hôtel de Thionville, avec Léo et Maritza.
Cet article sera un peu décousu, je m’en excuse.
Étrange-Grande
Nous avons eu un peu de mal à comprendre les indications pour nous garer. Cela fait partie des petits points négatifs côté organisation du salon. Sinon, nous étions installæs dans un grand gymnase, et pour circuler, c’était plutôt facile. Si je n’avais pas été aussi stressée, en tant que visiteuse simple – même si j’ai fait mon petit tour –, je pense que j’aurais été en mesure de vraiment apprécier à sa juste valeur ce salon.
De manière générale, tout était plutôt bien organisé et installé. L’ambiance était plutôt sympathique. J’ai vu de chouettes cosplays ce samedi, de superbes stands. Allez, l’année prochaine, si j’ai la chance de pouvoir refaire Étrange-Grande, je prendrai vraiment des photos, et pas juste quelques-unes. Je prendrai un temps pour cela.
Il y avait des tables rondes également, mais je n’en ai assisté à aucune, étant exposante. J’ai beaucoup bougé, tout en restant quand même proche du stand de ma ME, notamment pour décharger mon stress et pour ne pas trop me sentir écrasée par la chaleur.
Toutefois, je tiens à souligner deux bémols :
– En ce qui concerne ma ME, il manquait des badges auteurices et des petites pancartes avec les noms et prénoms. Je n’ai pas fait partie des oubliæs de mon côté. Il manquait par conséquent des chaises pour s’asseoir, et pour en trouver, cela a été un peu compliqué.
– L’absence de ventilateurs ou de tout autre moyen pour faire baisser la température infernale qui s’est installée au cours de la journée… Oui, hélas, la journée a été chaude. Le soleil réchauffant la tôle, en plus du monde et de la chaleur humaine… Les années suivantes, il faudrait peut-être revoir ce point de détail. Soit en changeant de lieu, soit en installant des ventilateurs ou autre, je ne sais pas. Même moi, qui supporte plutôt bien la chaleur, j’avais l’impression de fondre. Alors je n’imagine pas les autres personnes pour qui cela a été un calvaire.
J’ai pu revoir avec plaisir Onir et Joxan du côté de ma ME. Sinon, j’ai rencontré pour la première fois mon éditrice, Tatyana – et un peu son bout de chou Antoine. J’ai rencontré ma directrice éditoriale Maritza – oui, je sais, je l’ai vue dès le vendredi soir puisque nous avons dormi à l’hôtel ensemble, maaaaaais c’était juste pour dire ! –, également autrice de « Rien ne sert de courir… ».
J’ai aussi rencontré Cyrielle, l’illustratrice qui s’est occupée de la nouvelle couverture d’Evana et de celles d’autres auteurices de la ME, dont le petit nouveau d’Onir « Numéro d’Urgence Surnaturelle ». J’ai enfin vu Moon et Clem, les auteurices de « La Valse du Chaos ». J’ai fait la connaissance d’Elodye H. Fredwell, qui partageait notre stand avec son livre « Le Trésor de Neverland ». J’ai croisé Antony Paschos, publié dans une ME partenaire à la nôtre, Hikaya Éditions. Certains de leurs livres étaient exposés sur notre stand, dont Hard Reboot, d’Antony Paschos justement.
J’ai rencontré Eveyblood Loveworker qui, tout comme moi et Maritza, a été autrice chez Livresque Éditions. Elle a été notre voisine de table à Étrange-Grande en tant qu’autrice autoéditée et pour ses tarots et bijoux personnalisés.
J’ai rencontré Melissa Scanu, éditée notamment chez Plume Blanche. J’ai vu pour la première fois Xian Moriarty, que je suis sur les RS en tant qu’autrice et pour sa passion de l’histoire, CM Deiana, auteur chez YBY Éditions, Elyospace, autrice et bénévole pour ma ME…
Avec beaucoup de plaisir, j’ai recroisé l’autrice Artémis, à la fois autoéditée et autrice chez les Éditions Sèment, avec sa binôme de choc, Mist, qui tenait également un stand au FSE le dimanche. J’ai revu Emma, autrice et dessinatrice, dans un cosplay magnifique d’ailleurs (mais je n’ai pas vu celui de dimanche, snif…). J’ai aussi revu une autrice dont j’apprécie particulièrement la plume et la personnalité, Céline Chevet, autrice aux Éditions du Chat Noir notamment, et qui m’a beaucoup émue en achetant la nouvelle version d’Un pétale par sourire. Elle avait acheté l’ancienne, et pouvoir lui dédicacer la nouvelle version, ça m’a apporté beaucoup d’émotions. C’est une personne qui continue de me soutenir et avec qui j’aime beaucoup nos échanges.
J’ai vu passer beaucoup de monde, je n’ai pas retenu tous les noms, mais sachez que j’ai été contente de vous voir et de discuter avec vous en dépit de mon stress.
Je n’ai pas osé m’approcher de plusieurs auteurices. Merci mon anxiété sociale… Cependant, si j’ai l’occasion de revenir l’année prochaine, je ferai mieux, je me le promets à moi-même. Et je n’ai pas pu rencontrer certaines personnes ne venant que le dimanche, dont l’auteur Alex Mauri, publié chez Livr’S Éditions.
Au niveau des ventes, Evana a conquis quelques cœurs. Je n’en attendais pas plus de ce salon où j’étais une parfaite inconnue. Maritza nous a fait profiter de ses cookies aussi – je n’ai pas trouvé l’ingrédient secret, bouh… Qui plus est, je n’étais pas vraiment dans les thèmes chers à ce salon, alors… c’était tout bénef pour moi.
Passons maintenant au FSE, dont j’avais gardé un merveilleux souvenir l’année dernière.
Festival des Sorcières de l’Est
Comme je l’ai dit, ma ME s’est dédoublée sur les deux événements. Du côté d’Étrange-Grande, nous n’avons pas rencontré de souci particulier, à part que nous étions beaucoup sur notre stand. Après, c’était l’occasion de rencontrer tout le monde, je ne regrette pas. Lors des prochaines éditions de ce salon, ce sera plus difficile de regrouper tout le monde sur un petit stand.
Pour le FSE, l’installation a été un peu perturbée. Nous nous en sommes sortis malgré tout – et Joxan a géré comme un chef en dépit des couacs, il a couru partout. J’étais avec Onir, Élodye et Cyrielle – qui sont sœurs, j’ai oublié de le préciser, tiens. Nous étions en extérieur, sous une tonnelle, comme l’année dernière. Contrairement à Étrange-Grande, c’était plus agréable au niveau des températures, et aussi parce que nous étions moins sur le stand.
L’ambiance était tout aussi féerique que l’année dernière, je me suis baladée un peu. J’aurais dû prendre plus de photos aussi, mais… ma tête était vraiment ailleurs. Pareil, si je parviens à venir lors de la prochaine édition, je ferai un peu plus d’efforts !
J’ai pu faire la connaissance d’un artiste et de ses Poussièrons qui domineront le monde, Noan (Kuma King Art), que j’ai trouvé vraiment pétillant ! J’ai pu recroiser Siana, autrice et maman d’un petit bout de chou elle aussi, ainsi que Mist, qui nous a dépanné d’un bracelet exposant coupe-file !
Pour le coup, Evana a moins rencontré son public que l’année dernière. C’est le jeu, me direz-vous. Un pétale par sourire a séduit deux personnes. Ce qui n’était pas gagné puisque n’étant pas à proprement parler dans le thème du festival… Evana non plus, me direz-vous, mais il y a quand même certains thèmes de ce roman qui avaient un peu plus de rapport qu’Un pétale par sourire avec le FSE.
Je suis partie un peu plus tôt, puisque moi, Maritza et Léo avions de la route. Enfin, surtout Maritza et Léo, pour le coup, parce que Lyon, ce n’est pas la porte à côté ! Quant à moi, je bossais le lendemain.
Anecdote pas très glamour pour ce dimanche : en arrivant sur le lieu du festival, et en faisant rouler le diable pour transporter les cartons de livres jusqu’à notre stand, j’ai marché dans une merde de chien. Le pied gauche et le bout de ma robe longue. En débit de mon nettoyage sommaire à l’eau, au savon, au gel hydroalcoolique, j’avais l’impression de puer… Heureusement, ce n’était pas le cas – du moins, je ne crois pas.
J’ai trouvé dommage qu’il n’y ait pas plus de foodtruck pour cette édition, compte tenu du monde. Ou en tout cas, au niveau organisation, cela semblait un peu plus compliqué que l’année dernière, je ne sais pas.
Il y a un autre point qui n’a rien à voir avec le FSE, mais qui va me permettre d’embrayer sur un sujet que j’ai abordé maintes et maintes fois dans mes articles.
C’est compliqué d’être une personne perçue femme
Pourquoi je dis ça ? Parce que je me suis fait aborder deux fois de manière très malaisante : une alors que j’étais au stand de la ME, et une autre sur l’aire d’autoroute au retour. Je ne suis pas un bout de viande, et je ne suis pas là pour « faire des rencontres amoureuses/sexuelles ». C’est la première fois que cela m’arrive de manière aussi gênante pendant un salon/festival où j’expose en tant qu’autrice, et je sais que ce ne sera pas la dernière.
Voilà, il fallait que je parle de ce petit point quand même. Parce que si cela vous arrive en salon/convention/festival et que vous êtes perçu⸱e comme femme, vous n’êtes pas seul⸱e, et vous avez le droit de râler.
Conclusion
Je suis sortie de ma zone de confort sur plusieurs points, ça c’est sûr, et ce fut enrichissant. Les nouvelles rencontres que j’ai faites et les personnes que j’ai revues m’ont apporté beaucoup de plaisir, et c’est toujours ce côté-là que j’apprécie retrouver lors d’événements comme ceux-ci.
Je verrai ce que la vie me réserve dans ma carrière d’autrice. Quoi qu’il en soit, j’ai eu l’impression de franchir une étape supplémentaire !
Après ce week-end de salons fort instructif sur bien des points, j’ai dû sérieusement me pencher sur une chose. Une chose qui ne me concernait pas tellement jusque-là, et que je repoussais à cause de ma phobie administrative : me déclarer en tant qu’artiste-auteur.
Déjà, première chose : même les auteurices en ME touchant des DA précomptés doivent avoir leur propre espace personnel sur l’URSSAF désormais, pour vérifier les déclarations, et ce depuis mars 2024. Ce sont les ME qui déclarent lesdits auteurices à l’URSSAF, qui envoie ensuite un courrier à ces auteurices pour activer leur espace personnel.
Les DA que je touchais de ma précédente ME étaient précomptés. Je déclarais tous en traitements et salaires dans la case approprié pour les impôts, et basta. Ce n’était pas obligatoire d’avoir son espace personnel sur l’URSSAF, surtout que je touchais des cacahuètes.
Dans ma ME actuelle, j’ai touché mes premiers DA non précomptés. Ce détail change la donne. Alors il a fallu que je retrousse mes manches et prenne le problème à bras le corps, en me déclarant moi-même en tant qu’artiste-autrice et en demandant mon SIRET. J’ai eu ensuite, de manière assez rapide, mon courrier URSSAF, pour activer mon espace personnel et faire ce que j’ai à faire – notamment moduler mes cotisations. Tout est réglé de ce côté jusqu’au printemps 2025, où je devrai faire ma déclaration annuelle. Évidemment, des entreprises privées ont commencé à m’envoyer avec empressement du courrier, que je qualifierai d’hameçonnage, hein… Joie, bonheur. Ça a fini à la poubelle.
Quoi qu’il en soit, j’ai vaincu une phobie administrative en me plongeant dans le monde merveilleux de l’URSSAF et compagnie. J’ai appris sommairement comment faire une facture (parce que si je fais de la vente directe de mon stock, c’est obligatoire), etc.
Vraiment, croyez-le, c’est une victoire pour moi, qui suis fâchée avec les chiffres. Je remercie les personnes (Maritza et Julie notamment) qui ont accepté de m’aider et m’ont éclairée sur des points obscurs, où je paniquais.
Petite parenthèse refermée, je touche aussi des DA de SolÉditions, précomptés ceux-là.
Ensuite, pour l’instant, pour rentrer dans mes frais et compte tenu du contexte économique, je continuerai à faire des salons uniquement s’ils sont proches de chez moi géographiquement – et si je ne travaille pas le week-end concerné. Je dois aussi faire attention à ma fatigue, surtout que j’ai un boulot à temps quasi plein qui n’est pas facile. Non, être aide à domicile, ce n’est pas une sinécure. Je reviendrai sur ce sujet dans un article sur mes journées-types, et aussi sur les clichés qui circulent sur ce métier.
Est-ce que je retournerai donc à Étrange-Grande et au FSE ? Si cela tombe des week-ends où je ne travaille pas, oui.
Edit : Après discussion avec Tatyana, par rapport au FSE, c’était exceptionnel s’il se déroulait en octobre l’année dernière, et normalement, Étrange-Grande se fait le deuxième week-end de septembre, pas le premier. Ce qui explique pourquoi les deux salons se sont déroulés le même week-end cette année. Quoi qu’il en soit, soit l’année prochaine, ce sera pareil, soit ce sera comme initialement prévu, sur deux week-ends différents, et donc je ne pourrai pas être aux deux, puisque fatalement, je bosse un week-end sur deux, haha.
On verra ce qui sera décidé l’année prochaine.