J’avais écrit cet article sur la critique constructive et mon ras le bol en 2014, avec une retouche en 2016. Il est toujours d’actualité, alors je lui ai refait une petite beauté. Il rejoint un peu l’article Être auteurice pro.
J’avoue, j’étais très remontée ^^’. Je tiens à dire aussi que faire une critique constructive, cela ne veut pas dire le faire à la perfection. On a le droit d’être maladroit, de se tromper aussi… Encore heureux ! C’est de le faire avec une volonté évidente de sabrer l’auteur ou par jalousie qui est inacceptable à mes yeux…
Ah… Non, vraiment, non. Je ne supporte pas la critique gratuite, méchante, que ce soit envers moi ou envers les autres. Pas besoin d’avoir un bac +12 ou de sortir de Saint Cyr/la Sorbonne pour donner son avis, mais tout de même. Je parle de bienséance. Je parle de respect. Non, ce n’est pas hypocrite de réfléchir à ce que l’on va dire à l’auteurice d’une œuvre. Ce n’est pas être faux-cul que de simplement essayer de se « mettre à la place de l’autre » pour formuler sa critique.
Après, de l’autre côté, il faut aussi savoir la recevoir. Il y a des auteurices qui ne supportent vraiment rien, c’est relou. Il y en a qui déforment les propos reçus aussi. Aaaaah, la communauté litté… Pardon, pas pu m’en empêcher.
Nous, en tant qu’auteurices, comment aimerions-nous que l’on nous dise les choses ? Une personne normalement constituée va apprécier les compliments, mais va aussi être ouverte aux propos d’unæ lecteurice qui va trouver des défauts. Elle va aussi pouvoir accepter que læ lecteurice n’ait pas aimé. Petite mise au point envers les deux camps :
Auteurices, ce n’est pas parce que vous recevez des critiques que votre plume est mauvaise. Bien au contraire, j’ai envie de dire. Cela ne sert à rien de prendre la mouche, de vous offusquer. Les remises en question, cela fait du bien de temps en temps. Sachez accepter la critique lorsqu’elle est bonne. Quand elle est méchante et inutile, get out, on n’en parle plus. Prenez ce qui vous servira à avancer. Je sais, plus facile à dire qu’à faire… Cas particulier : vous avez un droit de réponse quand vous recevez une critique injuste et dégradante. Dénoncer dans ce cadre de figure, oui. Par contre, dénoncer parce qu’on vous a dit que vous écriviez mal (c’est injuste pour vous, mais pas dégradant en soi, vous voyez ce que je veux dire), ignorez. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Lecteurices, sachez considérer le vrai sens de l’expression « critique constructive ». Nous ne vous demandons pas d’écrire des chroniques ou des dissertations. Nous vous demandons d’être simples sans verser dans le sel, sauf si l’œuvre prône quelque chose de mauvais (on ne va pas en faire la liste ici). Ce que je n’aime pas non plus, c’est lorsque l’on vient se la péter en commentaire en se moquant des fautes de français d’un texte. Je parle bien de se moquer, hein, parce que si on pointe et qu’on explique, ça ne me dérange pas. Quand le texte est publié, c’est encore une autre histoire. Soit cela relève de la responsabilité de la ME, soit celle de l’auteurice quand iel est auto-éditæ. Oui, quand vous vous auto-éditez, montrez un travail pro, s’il vous plaît. Si on vous relève des couacs avec bienveillance, sachez prendre les informations de manière humble.
J’enfonce des portes ouvertes, et il y en a qui ne seront pas d’accord avec moi.
Être auteurice est un métier, que l’on soit en AE ou en ME. Voilà.
Après, les virtuoses de l’écriture, ça n’existe pas. Pardon de briser une légende sacro-sainte, ou le cœur de certaines personnes – à moins que cela fût l’ego.
On apprend toute sa vie, et ce n’est pas valable que dans le domaine de l’écriture.
Merci de m’avoir lue.