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Vis ma vie en tant qu’aide à domicile : pourquoi ?

Je l’avais annoncé sur mes réseaux sociaux : j’ai ouvert une sous-catégorie dans mes écrits, qui est vis ma vie en tant qu’aide à domicile.

Contrairement à mes autres écrits, ma plume et mon style seront du brut de décoffrage et ne sont pas retravaillés. Je corrigerai uniquement les fautes.

Pourquoi classer ce recueil parmi mes autres écrits, alors ? Et puis, mon métier d’aide à domicile n’a rien à voir avec mon métier d’autrice…

Certes, mais mon site n’est pas que le lieu de mes écrits. Il me permet aussi de vous montrer mes toiles, mes photos et, peut-être un jour, de vous faire écouter mes chansons (que je chanterai).

Mon métier d’aide à domicile fait partie de ma vie. Je tiens à partager à travers ce recueil particulier mon témoignage sur des situations complexes. Je me rends compte à quel point c’est mal reconnu, mal connu. Combien de fois j’ai entendu des remarques qui l’ont démontré ?

« Bah, vous faites juste le ménage. »

« Vous promenez juste Papi et Mamie. »

« Non mais c’est bon, vous torchez des culs. »

« Vous n’avez pas fait beaucoup d’études/vous n’avez pas beaucoup d’intelligence. »

« Vous pouvez faire le travail du personnel infirmier ou aide-soignant. » (ça rentre totalement en contradiction avec la phrase au-dessus, c’est drôle n’est-ce pas ?)

« Tout le monde peut faire ce que vous faites. »

Quand vous aurez lu les quelques témoignages de mon cru sur les situations les plus complexes que j’ai eues, vous reviendrez peut-être sur vos propos. Je l’espère… Vous vous rendrez compte surtout les difficultés que nous, les aides à domicile, pouvons rencontrer, de même que les bénéficiaires. Vous vous rendrez compte que tout comme dans le milieu hospitalier, nous sommes dans le système D à 99% du temps. Un jour où l’autre, tout lâchera si nos politiques continuent à nous exploiter et à se moquer de nous.

Ah pardon, ça m’a échappé. Il y en a à qui mes paroles ne plairont pas, mais à un moment donné, il faut dire les choses telles qu’elles sont.

Pour en revenir aux situations complexes que j’ai eu à gérer, parmi celles que j’ai retranscrites dans ce recueil, la grande majorité ont une dimension psy. C’est-à-dire ? Eh bien, que les personnes dont je m’occupe sont handicapées, et/ont des troubles psys divers et variés. Eh oui : même dans l’aide à domicile ! Certaines personnes s’imaginent qu’on ne rencontre ce cas de figure soit qu’à l’hôpital, soit en EHPAD. En des termes plus techniques, la tournée que ma binôme et moi avons est composée de personnes au dossier PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Selon ma chef de secteur, nous en avons même de trop. Après, comme ce n’est plus elle qui a la mainmise pour l’instant… La tournée est bloquée et faite « sur mesure », dans le sens où ce sont des bénéficiaires dont le dossier aurait dû être abandonné depuis longtemps…

Dit comme ça, ma binôme et moi passons pour des « sauveuses ». Ce n’est pas du tout mon intention de « laisser penser » une chose pareille, ce sont juste des constats.

De mon côté, je suis en demande de formations pour améliorer ma prise en charge de ces personnes. Même si je suis dans la déconstruction, même si je combats de mon mieux la psychophobie, l’handiphobie, il y a certaines choses où, d’un point de vue connaissances médicales, j’ai des lacunes. Je ne sais pas si je suis très claire.

Quoi qu’il en soit, je ne travaille pas non seulement pour mes bénéficiaires et pour l’association d’aide à la personne où je suis, mais également avec l’UDAF, le Samsah

Voilà pour les détails. Quant aux situations complexes mises sous forme de recueil, je vous laisse les lire ici

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