Je l’ai redit encore il y a quelques jours, mon rapport avec les fêtes de fin d’année, et le début de l’an suivant par la même occasion, est compliqué. Cette période charrie beaucoup de mauvais souvenirs malgré moi, même si depuis deux ans, je m’attache à essayer d’en créer des bons.
Après, inévitablement, je fais face à une déception amère qui me conduit à la rupture. Tous les ans, c’est systématique, et ces deux dernières années, pourtant apaisées au niveau des repas de famille et tutti quanti, n’ont pas échappé à la règle.
Peut-être que c’est le cas pour tout le monde et que c’est moi qui en fais tout un foin.
Ou peut-être pas.
N’oublions pas que je n’ai pas eu une enfance, une adolescence, ou même une vie si « facile ». Je me suis mis longtemps la tête dans le sable, notamment parce que des personnes comme mon ex-beau-père (PN, vous le remettez ?) me disait souvent que je n’avais pas matière à me plaindre, que si j’étais si malheureuse, je ne me plaindrais même pas en fait. Oui, c’est paradoxal, mais en même temps, en tant que pervers narcissique hein…
Enfin, j’aborde tout cela dans « Mes écrits, entre rêve et traumas ».
Maintenant que je vous ai parlé de manière succincte de mon ressenti vis-à-vis des fêtes, de la fin et du début d’année, vous comprenez pourquoi, le fait de souhaiter la bonne année, les meilleurs vœux, etc., ce n’est plus quelque chose dans lequel je mets du sens. En plus, en dehors de mon propre vécu, il faut dire que plus les années passent, et moins on en tire du positif. Eh oui : erf. On essaie, on essaie, mais cela devient compliqué, surtout face aux problèmes climatiques qui nous pendent au nez, économiques, sociétaux… Je ne vais pas faire la liste complète.
Envoyer des « bonne année » par message, ou faire des statuts spéciaux, j’évite autant que je peux. Pour moi, ça n’a plus aucun sens. En revanche, depuis plusieurs années, je m’y prends autrement. Aux gens, je leur dis simplement : j’espère que vous accumulerez assez de choses positives et merveilleuses en dépit des choses négatives qui pourraient vous tomber dessus, en dépit des obstacles.
Et non, ce n’est pas de la pensée magique, c’est vraiment ce que je souhaite, pour ce début d’année (ou cette fin d’année, de manière rétroactive).
Vous allez me dire : même aux gens que tu n’aimes pas ? La réponse va être simple : je ne leur souhaite rien puisque je ne leur parle pas. Eeeeeh oui.
Je laisse les gens me la souhaiter, la bonne année. Ils sont sincères dans leur démarche, pour eux y a du sens. Je retourne la politesse aussi. Juste, souhaiter la bonne année de moi-même, non.
Oh, d’ailleurs, on dit « belle année » plutôt de nos jours. Je viens de tomber sur un article intéressant, sur ce glissement entre « bonne » et « belle », et le fait que ça n’a pas le même sens : « Belle année » ne dit pas exactement la même chose que « bonne année ».
Maintenant, parlons des résolutions que tout le monde prend en début d’année. Pareil, cela fait longtemps que je ne suis plus cette mode. Ou alors, je dis souvent que je vais essayer de ne plus m’excuser pour rien, ou de penser plus souvent à moi, mais autant il y a des moments où j’y arrive, d’autres c’est un échec total. Du coup, c’est un renouvellement tous les ans pour moi, et je ne veux pas l’étiqueter en tant que résolution. Cela n’a aucun sens pour moi (je vais souvent répéter cette phrase ^^).
Du coup, pour 2023, je vais continuer à travailler ces aspects sur lesquels je bosse déjà depuis plusieurs années :
– Arrêter de m’excuser tout le temps.
– Penser un peu plus à moi.
– Ne plus culpabiliser de me montrer, de me « vendre » en tant qu’autrice, artiste, et plus exactement âmetiste et scripturiste.
Je sais que des personnes vont m’aider en ce sens, et aussi à affronter les futures déceptions, coups de poignard. Parce que tant que je vivrai, il y en aura, c’est inéluctable. Juste, contrairement à la plupart des gens, je les encaisse mal.
Est-ce qu’on peut qualifier cet article de bilan de 2022 ? Si vous voulez. Ce n’en est pas un, déjà parce que je n’ai pas fait de rétrospective côté écriture, peinture, etc. Je ne veux pas en dresser, je préfère fêter mes réussites au fur et à mesure du temps qui passe, et apprendre de mes échecs aussi.
Bref.
Pour autant, je lis le bilan des uns et des autres. Chaque personne fait ce qu’elle veut, ce qu’elle peut. C’est tout.
Sur ce, et comme je le disais plus haut : que 2023 vous permettre de construire, collectionner assez de choses positives pour continuer à faire face.