L’heure de silence

Depuis décembre 2020, je vais chez une bénéficiaire et son compagnon pour une aide à la toilette uniquement (1 heure le matin, 1/2h le soir). Je vais les appeler Mr et Mme F.

Mme a des troubles psy, a un passé d’alcoolique, etc. Elle est sous tutelle, mais c’est Mr F qui s’occupe d’elle, alors qu’à côté de ça, selon les termes de l’UDAF, « Il n’a aucun droit sur elle car ils ne sont pas mariés ».

C’est la tutrice qui a mis en place les interventions. Je ne vais pas décrire la situation plus que cela sans violer le secret médical ou donner des informations personnelles, mais elle est rocambolesque.

Mr F. ne veut pas de remplaçante, donc il n’y a que moi et ma binôme qui intervenons, et quand ni l’une ni l’autre ne sommes là, il n’y a tout simplement personne.

Actuellement, j’ai toujours mes interventions chez Mme F., mais en vrai, leur intérêt est vraiment réduit. C’est simple : le matin, elle dort. Donc on ne fait rien. Je ne plaisante pas. On (moi ou ma binôme) restons dans la cuisine, faisons un peu de vaisselle, de rangement, et c’est tout. La tutrice avait accepté de décaler l’heure du matin à plus tard et de la transformer en heure d’entretien, mais du coup, comme Mr et Mme F. dorment, ce n’est pas possible.

Il n’y a que le soir où il y a de l’intérêt à venir, à interagir avec Mme, et où la demi-heure est cohérente (parce qu’une heure le matin, juste pour une aide à la toilette…).

Je n’ai jamais compris pourquoi la tutrice impose ce rythme d’intervention. Oui, il faut faire en sorte que Mme F. garde un lien social, bien que ténu, mais franchement, l’heure du matin ne sert à rien en l’état actuel des choses.

Du coup, on verra bien comment la situation évoluera. C’est encore un dossier complexe. Moi et ma binôme sommes les derniers recours avant que ce dossier (et d’autres…) soit fermé. Je ne vous fais pas de dessin.