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Légitimer le sentiment de blessure d’autrui

Au début, je ne savais pas trop quoi écrire, surtout que le mot « blessure » a une certaine résonance en moi. Vous l’aurez compris : ce thème me tient à cœur, car il me fait vriller. Jusqu’à ce soir, j’ignorais quelles en étaient les raisons précises.

Je crois que j’ai mis le doigt sur lesdites raisons : il me fallait juste réfléchir longtemps, ruminer, pour dégager des pistes de réflexion claires. Comme d’habitude… Bref, c’est mon fonctionnement.

Je vais commencer par expliquer un peu ce titre étrange : légitimer, c’est « faire admettre comme juste, raisonnable, excusable » d’après Le Robert.

Qu’est-ce que le sentiment de blessure ? Eh bien, c’est se sentir blessæ, tout simplement. Mais enfin, pourquoi utiliser une tournure compliquée ? Malheureusement, c’est un de mes travers – et non, je ne cherche pas à me la raconter. Bon, allez, j’arrête avec ça, je suis lourdingue à force… Oups.

Légitimer le sentiment de blessure, c’est accorder à la personne le droit de s’être sentie mal, blessée. C’est matérialiser sa douleur. C’est s’excuser d’avoir blessé autrui même si ce n’était pas notre intention. Notre action de départ peut être justifiée, il y a l’art et la manière.

Depuis toute petite, je me suis rendu compte de plusieurs choses. Pour certaines, elles ont évolué, d’autres non, hélas.

– Dans la sphère familiale, c’était compliqué. S’excuser, c’était la croix et la bannière. En fait, ce n’était toujours fait que dans un sens : l’enfant qui doit demander pardon. Vous voyez un peu ? D’un côté, on exigeait que je m’excuse. OK, jusque-là. Cependant, quand on me blessait ou qu’on m’accusait de manière injuste, on ne s’excusait jamais après envers moi. Jamais. C’est quelque chose qui me marque encore, et qui explique pourquoi j’ai tendance à toujours m’excuser pour tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, la communication est plus saine, car on a mis des choses en place. Et puis, depuis qu’on a viré de nos vies PN, il y a eu une nette amélioration. Qui est PN ? J’en parle longuement dans Mes écrits, entre rêves et traumas). D’ailleurs, à propos de la dénomination « PN », j’en reparle un peu plus loin.

– De manière générale, les personnes qui blessent autrui et ne s’excusent jamais derrière, qui attaquent toujours les personnes en situation de vulnérabilité, cela me pose encore question. Pourtant, qui suis-je pour les juger ? Eh bien, à force d’analyser, ce comportement m’a amenée à un constat. Peu importe le contexte, si je me dispute avec une personne et qu’elle me dit clairement s’être sentie blessée, je m’excuse, c’est tout. Non, je ne le fais pas par convention ou parce que « ça fait bien ». Je déteste causer du tort sans le vouloir, et c’est quelque chose qu’il est impossible de nier.

– J’ai des problèmes de communication, je le sais. Il y en a certains où j’essaie de travailler dessus depuis longtemps, d’autres où j’ai encore besoin de prendre du recul. Pourquoi ? Parce que j’ai tendance à croire tout ce qu’on me dit, et à penser que je suis la pire personne au monde. Vous voyez un peu ?

– « Il n’y a que la vérité qui blesse » : je ne suis pas d’accord avec ce proverbe, que j’ai toujours trouvé cruel. C’est comme dire qu’être honnête, c’est être méchant. La vérité n’a pas besoin de blesser pour être vraie… De plus, le mensonge cause bien plus de mal. Bon, je ne suis pas pour tourner autour du pot quand il y a quelque chose à dire – il y a un juste milieu, hein.

– J’essaie de lâcher l’affaire s’il je vois qu’en face, il n’y a aucun dialogue. Bon, ce n’est pas toujours une réussite… Si je suis en désaccord avec une personne et que, peu importe ma façon de lui dire les choses, peu importe que je ne cherche pas à la blesser, elle continue à me fustiger, get out. Stop, ça suffit, niet. Des amix m’ont assez dit que je ne suis pas responsable si l’on me prête des intentions – j’ai encore du mal avec ça, pffff… Promis, je fais ce que je peux, pour mon propre bien.

– Revenons un peu sur le deuxième point : quand c’est moi qui blesse autrui et que je m’excuse, je ne supporte pas qu’on me sorte que ce n’est pas sincère. Oui, parce que je sais ce que ça fait, de ne pas être « validée » quand je me sens blessée. À un moment donné, hein. Qu’on renie mon empathie, ma sincérité, ça ne passe pas, mais alors pas DU TOUT. Oui, je l’écris en majuscules.

Alors attention : je ne dis pas que ça doit devenir un token d’immunité – je vais finir par sortir un article spécialement consacré à ce sujet… Valider les sentiments d’autrui, ce n’est pas être d’accord avec ellui. Faire admettre comme excusable le sentiment de blessure, ce n’est pas « trouver des excuses ». Si, il y a une nuance – et on m’accuse d’en manquer après, comme dit dans Je suis odieuse et j’accuse

C’est bon, c’est retenu ? Qui a la ref ? Dénoncez-vous. Kingdom Hearts à jamais dans nos cœurs :3. Oups, je me suis laissé emporter.

Bon, du coup, je parlais de l’empathie un peu plus haut, le fait de légitimer le sentiment de blessure d’autrui, pour moi, c’est une forme d’empathie acquise. En fait, à force, je me suis posée beaucoup de questions sur les personnes qui soient nient les sentiments d’autrui, ou n’en ont pas conscience. Finalement, je me suis retrouvée à faire des recherches assez spécifiques, où j’ai passé des heures à lire, me documenter…

La psychologie humaine m’a toujours fascinée, me fascine encore, et me fascinera à jamais. Puis il faut le dire : elle est en constante évolution. Après, est-ce dans le bon sens ou le mauvais ? Hum, ça dépend…

Vous vous demandez où ai-je bien pu m’aventurer dans mes recherches ? Plus haut, j’ai évoqué « PN ». PN, comme « pervers narcissique ». Pour tout dire, on parle beaucoup du trouble de la perversion narcissique, pour citer un exemple de personnalité toxique – à ne pas confondre avec le fait d’avoir des comportements toxiques, qui peuvent toucher tout le monde. Pour tout dire, la perversion narcissique est un sujet vaste, vague, sous lequel se recoupent plusieurs troubles. C’est pourquoi il faut se renseigner correctement.

Le fait de qualifier quelqu’un de PN, quelque part, cela relève de la psychophobie. Oui, dit comme ça, c’est un peu brutal. Je ne vous accuse pas d’être psychophobes, je tiens juste à ouvrir une réflexion à ce sujet. De plus, c’est vrai qu’aujourd’hui, on a tendance à utiliser les termes de « PN » à toutes les sauces. Puis, ils servent à qualifier n’importe qui ayant été méchant, toxique, manipulateur. Puis c’est controversé en psychiatrie, ce qui n’aide pas… Voilà pourquoi j’ai fait une légère remise en question sur le sujet. Toutefois, entre nous, qu’on se le dise : concernant mon ex-beau-père, j’ai assez analysé de mon côté son comportement pour voir certains signes et aboutir à certaines conclusions. Et non, je ne reviendrai pas sur ce que je pense de lui. En fait, je ne veux pas tomber dans la psychiatrisation qui pourrait être utilisée comme une circonstance atténuante.

Le fait d’être ceci ou cela n’excuse pas le mal qu’on fait consciemment aux autres, et je n’en démordrai pas. De plus, on en revient au token d’immunité. En revanche, ne pas tenir compte des limites d’une personne, c’est tout aussi condamnable. Voilà, c’est dit, c’est clair comme de l’eau de roche.

Je le répète : je m’efforce de ne pas verser dans la psychophobie. Ensuite, je ne suis pas psychiatre, neuropsy ou autre, je ne pourrai que partager mes impressions sur mes prises de conscience récentes à propos du pendant sombre de la psychologie humaine. Qu’est-ce qui se cache sous les termes de « pervers narcissique », « manipulateuxe », « toxique » ?

Mais enfin, quel est le rapport avec le sujet de départ ? Aaaaaaaah… Sisi, il est là, cherchez bien.

Sur ce, j’arrête là cet article, qui reste une courte réflexion sur le sujet. Bon, « court », c’est relatif avec moi, vous me connaissez, et je suis sûre que vous avez au moins souri – et puis, c’est pas comme si je ne répétais pas à longueur de temps que je suis de la #teamlong…

Cet article a 2 commentaires

  1. Tatanexua

    « – « Il n’y a que la vérité qui blesse » : je ne suis pas d’accord avec ce proverbe, que j’ai toujours trouvé cruel. C’est comme dire qu’être honnête, c’est être méchant. La vérité n’a pas besoin de blesser pour être vraie… De plus, le mensonge cause bien plus de mal. Bon, je ne suis pas pour tourner autour du pot quand il y a quelque chose à dire – il y a un juste milieu, hein. »
    C’est beau ♥..♥ je pense pareil. Très bon article.

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