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Dénoncer, c’est faire le bad buzz

[Article qui date de début 2022, publié quelques jours après sa rédaction, car publier dans la précipitation, il ne vaut mieux pas]

Je vais finir par devenir championne des titres outranciers. Ou pas. Mes coups de sang, vous en avez déjà eu quelques exemples, notamment dans Doit-on mériter les livres que l’on lit ?, Un amalgame monstrueux à propos de l’appel au viol, pour le citer que ces deux articles-là.

Bon, par où commencer… Rien que d’y repenser, la lassitude, la colère s’invitent sous mon crâne et me collent la migraine.

A la base, je voulais laisser couler, comme d’habitude. Sauf qu’au moment où je m’apprête à écrire ces mots, j’en ai marre. J’en ai ras le cul.

J’ai publié sur Twitter une capture d’écran montrant un des énièmes MPs que je reçois. Dans ces MPs, ces gens désirent « faire connaissance » selon leurs termes, ou ce genre de formule policée. Ce jour-là, agacée, j’ai marqué que j’en avais marre de recevoir ce genre de sollicitation de la part de mecs en chien et j’ai demandé qu’on me foute la paix.

J’ai dit « mec en chien », j’aurais pu dire brouteur, parce qu’en examinant ce genre de compte, c’est soit l’un, soit l’autre. Ou un compte fake, aussi.

Une certaine personne s’est permise de me QRT en sous-entendant que j’affichais les gens comme ça, gratuitement, juste parce qu’on vient me dire « bonjour ». Et aussi que je fais ça pour attirer l’attention sur moi (ce n’est pas la seule d’ailleurs, vu les réponses).

Selon elle, fouiller le profil des gens et crier au loup, c’est une drôle de mentalité.

Je tiens à rappeler une des bases les plus élémentaires de l’Internet : examiner les profils des personnes qui s’abonnent à nous, c’est de la prévention, de la sécurité. Il ne s’agit pas d’espionnage au sens où on va fouiller la vie des gens, hein. Les profils sont faits pour être consultés (enfin, je crois ? Ou alors, j’ai rien compris à l’utilité des profils ?).

En ce qui concerne les comptes louches, un certain nombre de facteurs peuvent nous permettre de les repérer et de s’en protéger. Comme des mails frauduleux, d’ailleurs. Ah ben oui. A tout hasard, je me demande si la personne qui m’a QRT s’amuse à répondre cordialement à tous les mails frauduleux qu’elle reçoit.

Ce mec qui m’a abordée par MP, qu’il soit « en chien », brouteur, ou fake, il fait partie de ces comptes louches dont j’ai le droit de me prémunir. Me faire passer pour celle qui s’offusque qu’on lui dise bonjour ou qu’on la drague, surtout de la part d’une femme, je trouve ça lamentable. Me faire passer pour quelqu’un qui fait du bad buzz… Non, mais ça va pas ?

J’aurais dû fermer ma gueule, bloquer, et hop, on n’en parle plus.

Sauf qu’il y en a marre, en fait.

Je ne suis pas la seule personne à subir ces désagréments. Encore une fois, on passe pour des hystériques qui cherchons le bad buzz, qui avons besoin d’attention, de reconnaissance… Ce « on », ce sont en grande partie des femmes ou des personnes perçues comme étant des femmes.

N’essayez pas de me faire dire que les hommes ou personnes perçues comme étant des hommes ne le subissent pas aussi. Pas la peine de vous embourber avec votre rhétorique de l’homme de paille ou vos arguments ad hominem.

Revenons à nos moutons.

Vous savez quel effet ça me fait ? Le même que lorsqu’on se rend à un commissariat pour porter plainte et que l’on finit par nous rétorquer que notre façon de nous comporter, de nous habiller, etc. nous ont foutu dans la merde et que l’on mérite notre sort. Ou que l’on exagère.

Ensuite, pourquoi j’affiche ce genre de compte sur Twitter ? Parce que ce genre de compte peut s’en prendre à des personnes plus jeunes, plus vulnérables, pour ne donner que ces exemples-là. Je ne vous fais pas de dessin. Si c’est un brouteur, il finit par extorquer de l’argent, exercer du chantage sur sa victime. Un compte fake, lui, peut causer des nuisances comme du harcèlement. Si c’est un mec « en chien », pour peu qu’on lui oppose un « non » ferme, on se fait traiter de salopes et j’en passe. Donc à un moment donné… il faut en parler.

Je ne suis pas le genre de personnes à afficher les gens sur Twitter. Aaaah non, j’ai horreur des bad buzz, oups. La personne qui m’a affichée, elle, il faudrait plus de mains que je n’ai écrit de mots dans cet article. Ce n’est pas la première fois que je vois passer dans ma TL ses « manœuvres ». Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne vois rien. Les gens toxiques comme elle, d’ailleurs, il n’y a rien d’autre à faire que de s’en éloigner.

J’espère qu’à la lecture de cet article, vous aurez un peu réfléchi, en fait.

Si un jour, la personne qui m’a QRT tombe sur cet article et se reconnaît, voici quelques mots : j’espère que tu es contente. J’ai parlé de toi, tu as attiré mon attention, et ce sera la dernière fois. J’ai un passé de fille harcelée derrière moi. J’ai également été sous l’emprise de manipulateurs (deux au minimum). Alors je ne fermerai plus jamais ma gueule quand je subis un acte qui s’en rapproche, même de très loin. Je ne me laisserai pas non plus manœuvrer, ce temps est révolu.

Je te parle à toi, mais également à celleux qui sont comme toi ou agissent comme toi. Mes mots ne sont pas là pour le bad buzz, sinon je m’y serais prise autrement.

Ce n’est pas toi en tant que personne que j’attaque, mais ce que tu renvoies, ce que tu représentes.

Je continuerai de me défendre. Je continuerai de dénoncer en tant que concernée les choses qui me débectent.

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