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Bêêêê, ta lecture (la bêta-lecture) !

Repost d’un article que j’avais écrit aux alentours de 2016, et que j’ai pas mal remanié.

Aaaaaah, la bêta-lecture. Alors, je ne sais pas par quoi commencer. Vous connaissez le grand amour que j’ai pour les plans, en tant qu’artiste randopuzzlelière, absolument pas linéaire – ironie en mode « on » –, donc allons-y gaiement : impro !

Le plus logique pour moi serait de commencer à donner une définition de ce mot. Pour moi, la bêta-lecture, c’est lire un texte avec plus d’attention que d’ordinaire. Ne confondez pas bêta-lecture, donner des critiques constructives et donner des conseils. Une bêta-lecture, ce n’est pas non plus un simple avis ou une chronique (oui, le dernier lien dirige vers une vidéo de TataNexua).

Une bêta-lecture s’effectue sur un texte terminé, qui a fait l’objet déjà d’une réécriture au minimum, contrairement à l’alpha-lecture, où l’auteurice reçoit les retours au fil de l’écriture de son projet.

Contrairement à l’époque, aujourd’hui, je ne mélange plus alpha-lecture, bêta-lecture et correction quand j’offre mon aide à quelqu’un. C’est un coup à rater plein de choses, et aussi à induire en erreur l’auteurice.

En 2016, je travaillais sur des textes intégraux, dont je faisais de la bêta-lecture. Cependant, je travaillais également sur des textes chapitre par chapitre, et c’était… de l’alpha-lecture. Je vous explique vite fait la méthode que j’appliquais – et que j’ai améliorée depuis : déjà, je travaille chapitre par chapitre. Ensuite, pour chaque chapitre, je fais plusieurs passes, ou une seule, selon les besoins de la personne. Aujourd’hui, j’ai tendance à ne faire qu’une deuxième passe, voire une troisième, mais je n’ai plus le temps pour faire plus. J’avoue également que je ne travaille qu’avec certaines personnes.

Revenons à nos moutons. Dans cet article, je me concentre surtout sur la bêta-lecture. Il y a différents degrés : light, approfondie, « dragon »… Ça vous éclaire, n’est-ce pas ?

Durant une bêta-lecture, on relève des choses sur le fond, mais également la forme. Cependant, ce n’est pas de la correction à proprement parler. Durant le processus, on relève les phrases mal écrites, les répétitions, les enchaînements similaires…

Une bêta-lecture vous aide à améliorer votre texte si elle est bienveillante. Après, il est vrai que confier son bébé, c’est dur. Parfois, c’est aussi très dur de trouver des personnes disponibles qui pourraient vous bêta-lire (je développerai à la fin pourquoi).

Alors, que faut-il faire ? Imaginons que vous souhaitiez une bêta-lecture de votre texte, mais qu’en face de vous, se présentent des volontaires auxquels vous n’avez pas confiance, ou dont vous ignorez les intentions. Personnellement, je préférerais me préserver plutôt que de me jeter dans le feu ^^’. Ma confiance en moi était déjà très parcellaire, si je le sens mal, je préfère attendre de tomber sur des personnes avec qui je sais que ça se passera bien. Après, chaque personne fait comme elle veut, mais si vous cherchez des bêta-lecteurices, pensez aussi à vous.

Ensuite, si vous faites partie de ceux qui n’ont pas confiance en eux, et qui ont du mal à accepter les critiques, même bienveillantes, je ne vous donnerai qu’un conseil : personne n’est parfait, et vous ne détenez pas le trophée de la nullité. Ne vous enfermez pas dans le cercle vicieux « Je ne veux que des commentaires positifs », vous faites fausse route. Souvent, derrière ça, la peur d’être mauvais se cache. Lancez-vous. Choisissez quelqu’un de confiance, surtout vous. À deux (ou plus, si vous faites appel à plusieurs bêta-lecteurices), vous avancerez à grands pas. Vous apprendrez aussi à accepter les critiques. C’est un des rôles indirects du bêta-lecteur, d’ailleurs.

Devenez bêta-lecteurice vous-même ! Si si, c’est possible de l’être même en étant mauvais en orthographe, parce que, comme je l’ai dit plus haut, la bêta-lecture et la correction sont deux choses différentes. En devenant bêta-lecteurice, vous améliorez vos points faibles, vous améliorez aussi vos points forts. Et toc ! Vous avez tout à y gagner.

Une chose cependant, si vous décidez de devenir bêta-lecteurice : apprenez à formuler vos remarques. Je sais que certains pourraient penser qu’être honnête, ce n’est pas être sophistiqué dans ses propos. Ouais, mais non : la franchise n’est pas copine avec la brutalité. On peut tout à fait dire les choses simplement et ça – c’est valable pour tout, bordaile ! Non mais sérieux, ça m’horripile. Dire les choses avec simplicité, ce n’est pas sorcier, non ? Faut-il faire preuve de méchanceté parce qu’on est derrière un écran ? Oups, je dérive…

Avoir du tact, ça se travaille. Plus jeune, je n’en avais pas, mais j’ai appris petit à petit à l’acquérir. Après, si vous n’arrivez pas à dire les choses sans être brute de pomme, gardez à l’esprit que la personne en face de vous risque de mal le prendre… et de penser que ce qu’elle fait est nul. Voilà. Pas besoin d’être empathique vous-même pour comprendre ça ! Après, si vous faites vos remarques simplement, mais que la personne le prend mal, je pense qu’une bonne discussion peut désamorcer la tension. Et sinon, get out. Comme je l’ai souvent dit dans mes derniers articles publiés, vous n’êtes pas responsable de ce que l’autre peut comprendre de vos propos, surtout si vous faites tout pour que ce soit clair.

Avant de soumettre votre texte à quelqu’un pour une bêta-lecture, n’envoyez pas de textes bourrés de fautes, s’il vous plaît. Avec toutes les ressources gratuites qui existent sur Internet, il y a moyen de rendre quelque chose de correct. C’est une question de respect. Ensuite, n’envoyez pas de premier jet : il y a certaines choses que vous pouvez faire, comme une relecture globale, pour chasser les incohérences, etc.

Maintenant, concentrons-nous sur les différents degrés de bêta-lecture :

 – Vous pouvez demander à læ bêta-lecteurice de ne faire qu’un type de relevés, par exemple, de se concentrer seulement sur certaines choses : l’intrigue, la cohérence, la construction de vos chapitres, de vos personnages…

– Vous pouvez demander une bêta-lecture globale, sans trop entrer dans les détails, selon ce que vous voulez faire de votre texte ensuite. Après, je le dis : si vous voulez soumettre votre texte à une maison d’édition ou si vous souhaitez l’autoéditer, il faut faire preuve de rigueur, de travail, de sérieux.

– Sinon, vous pouvez demander une bêta-lecture de la mort qui tue. Ahahahaha… En fait, mais ça n’engage que moi, c’est quand vous faites une bêta complète : fond et forme, dans les détails, avec plusieurs passages au besoin.

Pour accepter une bêta-lecture de ce style, l’auteurice doit être blindæ psychologiquement. Pas parce que læ bêta-lecteurice va pourrir l’auteurice – môdieu, ce n’est pas son rôle, mais celui d’un troll, chacun son domaine haha –, mais parce que des fois, c’est long. Le maître mot pour les deux personnes, c’est de ne pas abandonner. Jamais. Puis pour une bêta-lecture de ce genre, l’auteur doit la demander à une personne en qui il a une confiance absolue.

Le must du must, c’est d’avoir plusieurs bêtas-lecteurices pour son bébé. C’est un travail d’équipe, et dans leurs tâches, les bêta-lecteurices peuvent se compléter : X se concentre sur les répétitions par exemple, Y sur les incohérences de l’histoire… Ça peut être un autre moyen de fonctionner. Après, il faut pouvoir trouver et être en capacité à recevoir plusieurs bêtas-lectures.

Cependant, cette méthode a une faiblesse qu’il ne faut pas négliger : si l’auteurice prend en compte toutes les remarques qu’iel reçoit sans trier, iel va vite se sentir dépassæ. Je pense que le mieux à faire, c’est de régler les problèmes un par un. Pour ce qui est du fond, s’il y a des remarques qui se contredisent, avant de se lancer dans des remaniements qui pourraient « tuer » le texte, le mieux est de discuter avec les bêta-lecteurices qui ont fait ces remarques, afin de voir, de peser le pour et le contre. Je le répète, mais la communication est un des rôles clés.

Une chose cependant : L’auteurice reste cellui qui décide. Il ne faut pas oublier que læ bêta-lecteurice propose, mais n’impose pas. De mon côté, si un jour, je tombe sur quelqu’un qui me demande une bêta-lecture, mais qui refuse de se remettre en question et n’attend de moi que des « c’est génial », ce n’est pas la peine.

Maintenant, je vais parler de mon cas pour illustrer une remarque que j’ai faite plus haut : la difficulté de trouver des bêta-lecteurices. Avant 2016, je travaillais souvent mes textes seule, bien que des forums proposant ce genre de services existaient. J’avais du mal avec le côté communautaire, trop grand pour moi. J’ai fini par rencontrer des auteurices, avec qui j’ai pu faire des échanges de bêta-lecture, parce que j’ai pu leur accorder ma confiance, et réciproquement.

Euh… conclusion ? Eh bien… Lancez-vous dans la bêta-lecture, avec des personnes de confiance, devenez bêta-lecteurice vous-même… et partagez ! Ne restez pas dans votre coin, y compris pour cet aspect-là !

Je crois que j’ai tout dit.

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